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La Gestion du Stress et des Émotions

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Pourquoi est-ce si difficile ?

« Passions, émotions et désirs, lorsqu’ils sont bien canalisés, possèdent leur sagesse propre : ils orientent nos pensées, nos actions, nos valeurs, et assurent notre survie… mais ils peuvent aussi nous égarer, et trop souvent. » — Aristote, Éthique à Nicomaque.

Le problème n’est donc pas l’émotion en elle-même — joie, colère, peur, tristesse… — mais sa justesse et son expression.


Aristote le rappelait déjà : « Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour de bonnes raisons, contre la bonne personne, au bon moment et avec la juste mesure. »

 

Et chacun de nous en a déjà fait l’expérience…

 

Le coup d’État émotionnel

 

Les neurosciences apportent un éclairage nouveau sur ce mécanisme. Comme l’explique Daniel Goleman dans L’Intelligence émotionnelle (1997), notre répertoire émotionnel est inscrit au plus profond de nous, sous forme de réflexes automatiques, car il en va de notre survie.
En cas de danger, l’action doit précéder la réflexion.

Concrètement :

  • Les signaux sensoriels (vue, ouïe) passent d’abord par le thalamus, puis sont envoyés quasi instantanément vers le cerveau limbique (surtout l’amygdale) → réaction immédiate.

  • En parallèle, une seconde voie, plus lente, atteint le cortex et le néocortex → réaction réfléchie et adaptée.

 

L’hippocampe enregistre le contexte, l’amygdale déclenche l’alerte et mobilise tout le cerveau. Si son référentiel émotionnel est périmé ou biaisé, les réactions deviennent irrationnelles.

Joseph Ledoux, chercheur canadien, résume ainsi :
« Le système émotionnel peut agir indépendamment du néocortex. Certaines réactions et souvenirs émotionnels se forment sans intervention consciente. »

C’est pourquoi une émotion intense peut court-circuiter la pensée : impossibilité de se concentrer, anxiété paralysante, perte de clarté mentale, découragement, voire sentiment d’impuissance.

La volonté : une marge de manœuvre étroite

Même si le cerveau émotionnel domine, nous conservons une certaine capacité à reprendre la main grâce à la volonté, aux habitudes, aux croyances, à l’éducation. Mais cela exige de l’énergie vitale.

Il est donc plus facile de garder son calme en début de journée qu’après une semaine éprouvante. Sous stress chronique, la volonté finit par s’épuiser… et le système craque.

 

Les clés pour comprendre nos réactions émotionnelles

1. Le référentiel émotionnel

C’est la base de données qui compare le présent au passé. Problème : il se constitue surtout dans la petite enfance, alors que le système nerveux est encore immature. Les événements marquants vécus tôt peuvent donc fausser durablement ce référentiel, entraînant des réactions disproportionnées.

2. Le paramétrage réflexe

La gestion des émotions repose d’abord sur un mécanisme inconscient et réflexe. Or, cette base nerveuse est fragilisée depuis plusieurs générations par les traumatismes accumulés.
Résultat : insécurité, angoisse, dépression, violence, repli sur soi… parfois sans qu’un traumatisme personnel soit en cause.

 

=> On peut comparer cela à un musicien ayant pris de mauvaises habitudes (référentiel émotionnel faussé) et jouant sur un instrument désaccordé (paramétrage réflexe perturbé).

 

 

Apprendre à gérer ses émotions

Les approches comme le coaching, la PNL, la psychothérapie, l’EMDR, l’hypnose ou encore la sophrologie travaillent avec finesse sur le référentiel émotionnel : elles permettent de revisiter les expériences vécues, d’apaiser les blessures et de transformer les schémas intérieurs.

La Neuro-Pédagogie, quant à elle, agit directement sur le plan structurel. Elle rétablit la justesse des réflexes automatiques et offre un nouvel équilibre au système nerveux. Elle devient ainsi un véritable pont entre la neurophysiologie et les techniques d’accompagnement, renforçant leur efficacité.

 

✨ C’est dans la combinaison de ces approches que réside la clé : un travail à la fois sur la structure et sur le vécu émotionnel, pour un changement plus complet et durable.

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